Transitions & Energies

L’usine Tesla de Berlin en passe de devenir une ZAD

Sabotages, manifestations, affrontements, intrusions. Il ne se passe plus une semaine sans que des actions violentes viennent perturber le fonctionnement de l’usine Tesla de Berlin. Des militants écologistes radicaux veulent par tous les moyens empêcher une extension de l’usine qui passe notamment par le défrichement d’une centaine d’hectares de forêt. La situation commence à rappeler celle de la ZAD (Zone à défendre) de Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique). Des militants écologistes et anticapitalistes ont commencé à construire des cabanes dans les arbres pour bloquer les travaux. Voilà qui ne va pas arranger la situation du constructeur automobile américain en difficulté depuis plusieurs mois.

Aller chercher des minerais rares et chers dans l’espace, sur la lune ou sur des astéroïdes, bientôt une réalité

Des start-ups américaine, anglaise et chinoise, la NASA, ont investi des dizaines de millions de dollars et vont continuer à le faire pour développer les technologies (satellites, sondes, télescopes, excavatrices, robots…) qui permettront un jour d’aller chercher des minéraux rares et chers sur la lune ou sur des astéroïdes. Cela peut sembler paradoxal, mais cela pourrait être relativement plus facile et même moins coûteux à terme que prélever ses minéraux dans la croute terrestre. Parce qu’ils sont plus concentrés, plus accessibles et qu’il n’y a pas de problèmes d’environnement.

Une cotation principale de TotalEnergies à Wall Street n’aurait en fait aucun sens

Même Emmanuel Macron a déclaré lundi 13 mai qu'il ne serait « pas du tout » ravi si TotalEnergies déplaçait la cotation principale de ses actions de Paris à New York. Une polémique vaine qui n'a dans les faits presque aucun sens. Le raisonnement théorique de Patrick Pouyanné, le Pdg de TotalEnergies, selon lequel une cotation principale aux Etats-Unis permettrait à TotalEnergies d’être mieux valorisé et donc de pouvoir attirer plus facilement des capitaux est très contestable. D’abord, parce que les investisseurs américains qui souhaitent acquérir des titres TotalEnergies n’ont aucun problème à le faire et l’ont déjà fait. Et ensuite et surtout, si TotalEnergies veut bénéficier de la possibilité d’entrer dans un indice prestigieux de la place de Wall Street comme le S&P 500, la société doit être domiciliée aux Etats-Unis. Ce qui est presque impossible à la fois politiquement et économiquement.

Il faudra attendre la fin de l’année avant que l’EPR de Flamanville fonctionne à pleine puissance

Le chantier de la construction de l’EPR de Flamanville est enfin terminé. Mais la phase de démarrage et de test en situation des équipements ne fait que commencer. Si tout se passe bien, le réacteur sera autorisé à diverger, c’est-à-dire à lancer la réaction en chaîne, dans quelques semaines et devrait ensuite commencer à monter en puissance progressivement et à injecter de l’électricité dans le réseau autour du mois d’août. La procédure qui comporte de nombreuses étapes effectuées sous le contrôle permanent de l’ASN (Autorité de sûreté nucléaire) est complexe et la réglementation encore plus... Nous sommes en France. Cela signifie qu’il est difficile d’imaginer que l’EPR puisse tourner à plein régime et fournir ses 1.650 MW au réseau avant la fin de l’année ou le début de 2025.

Les exportations chinoises de batteries, de panneaux solaires et de véhicules électriques ont atteint des niveaux records l’an dernier

Le rouleau compresseur du capitalisme d’Etat chinois semble inarrétable. Une illustration saisissante en est donnée par les exportations records de l’industrie chinoise l’an dernier dans trois filières de la transition énergétique considérées comme stratégiques par Pékin depuis plus d’une décennie : les panneaux photovoltaïques, les batteries lithium-ion et les véhicules électriques. Le réveil européen est à la fois tardif et hésitant.

Gazprom, le géant russe du gaz, commence à perdre pied

Les sanctions occidentales infligées à la Russie après l’invasion de l’Ukraine en février 2022 ont jusqu’à aujourd’hui semblé être d’une efficacité toute relative. Certes, comme l’annonçait et l'espérait Vladimir Poutine l’Europe n’a pas gelé, mais elle paye son énergie, en général, et son gaz, en particulier, beaucoup plus chers et son activité économique en est déprimée au contraire de la Russie. Pour autant, quelques signes montrent que la Russie commence à souffrir. Gazprom, le géant du gaz, premier exportateur mondial, a enregistré l’an dernier sa première perte depuis 1999, de 6,9 milliards de dollars, et une baisse de 27% de son chiffre d’affaires. Et cela pourrait être le début d’un long naufrage.

Eolienne marine groupe MingYang DR

Éolien offshore: un déploiement européen au défi de l’appropriation territoriale

Une des façons d’accélérer le développement de parc éolien marin en Europe consisterait à faciliter la coopération et le partenariat entre les pays. C’est loin d’être une évidence aujourd’hui quand on voit par exemple le conflit entre la France et la Belgique sur le parc qui doit voir le jour au large de Dunkerque. Un des moyens pour y parvenir serait de laisser aux collectivités territoriales plus de capacités d’initiatives et de décisions, ce qui permettrait aussi de mieux prendre en compte l’impact sur l’environnement. Mais la décentralisation des décisions, ce n’est pas exactement le modèle français…

Wall Street New York

La polémique sur la cotation principale de TotalEnergies à New York pose une question de fond

A quelle vitesse faut-il mener la transition énergétique et donc substituer des sources d’énergies bas carbone aux combustibles fossiles ? Pas assez rapidement risque d’enliser la transition car cela revient à rendre l’équation économique et la rentabilité des nouvelles sources d’énergie et leur acceptation sociale encore plus problématiques. Trop rapidement revient à détruire l’ancienne économie avant d’avoir construit la nouvelle qui ne peut pas prospérer et se développer sans les combustibles fossiles. Les carburants fossiles représentent encore 80% de l’énergie primaire consommée dans le monde et vraisemblablement encore autour de 60% en 2050… si tout se passe bien. C’est toute la question derrière l’intention de Patrick Pouyanné, le Pdg de TotalEnergies, de conforter son actionnariat américain qui n’imagine pas une fin rapide des hydrocarbures.

EDF en lice pour construire quatre réacteurs nucléaires de forte puissance en République tchèque

EDF a déposé une offre pour construire quatre réacteurs nucléaires de type EPR2 en République tchèque. Le groupe français reste en concurrence avec le sud-coréen KHNP. L'américain Westinghouse, le russe Rosatom et le chinois CGN ont été éliminés. Le vainqueur signera les contrats d’ici le 31 mars 2025 et le premier réacteur devra être opérationnel en 2036. EDF doit par ailleurs construire six autres EPR2 en France et finir les chantiers des EPR de Flamanville toujours en France, qui doit être opérationnel dans quelques semaines, et des deux EPR de Hinkley Point au Royaume-Uni qui devraient entrer en service en 2029 ou 2030. Un programme ambitieux. Reste à savoir si EDF en aura les moyens financiers et humains.

Qatar, toujours plus de GNL et toujours plus de navires pour le transporter

L’émirat qui développe à marches forcées ses capacités de production et d’exportation de Gaz naturel liquéfié (GNL), dont les besoins en Asie et en Europe ne cessent de grandir, vient de passer une commande record de 18 méthaniers géants. QatarEnergy a conclu un accord de six milliards de dollars avec le chantier naval chinois China State Shipbuilding Corporation, le plus important jamais signé dans ce domaine. Les capacités de production et d’exportation de GNL du Qatar devraient presque doubler d’ici 2030 et lui donner 25% du marché mondial.