Le temps où les institutions européennes imposaient sans coup férir leurs stratégies de transition énergétique sans tenir compte de leurs conséquences, industrielles, sociales et économiques est révolu. Au début de l’année, un groupe de pays menée par l’Allemagne a imposé une entorse à la règle qui voulait interdire totalement la vente de véhicules neufs à moteur thermique d’ici 2035. Ils pourront toujours être commercialisés s’ils fonctionnent avec des carburants synthétiques décarbonés. Cette fois, c’est l’Italie et la France qui ont considérablement réduit les exigences de la nouvelle norme sur les émissions des véhicules à partir de 2025 dite Euro 7. Elles auraient eu pour conséquences d’affaiblir encore un peu plus des constructeurs automobiles engagés dans une mutation coûteuse et incertaine vers les véhicules électriques et de renchérir le prix des voitures.