Transitions & Energies
Turbine Arabelle

Paris, capitale mondiale du nucléaire

Le World Nuclear Exhibition, le salon mondial du nucléaire civil, s’est tenu la semaine dernière dans la capitale française. L’occasion de pouvoir mesurer les progrès technologiques rapides que connait à nouveau l’énergie nucléaire et le foisonnement de petites entreprises innovantes et leurs projets de réacteur graphite-gaz, de réacteur Deutérium-Tritium, de micro réacteur dédié aux réseaux de chaleur et évidemment les réacteurs à neutrons rapides et surgénération de quatrième génération. Seul accroc, le rachat officiel par EDF des fameuses turbines Arabelle de l'ex-Alstom, les plus puissantes au monde, cédées en 2015 par Emmanuel Macron alors ministre de l'Economie à l'Américain General Electric, une faute politique et économique, a été repoussé...

Vu des Émirats arabes unis, une COP28 sous le signe du pétrole

Sans la rente pétrolière, le modèle économique, social et politique des Émirats arabes unis, hôtes de la COP28, s’effondrerait. Les recettes provenant des hydrocarbures assurent 80% des dépenses publiques des sept émirats (Abou Dabi, Ajman, Charjah, Dubaï, Fujaïrah, Ras el Khaïmah et Oumm al Qaïwaïn)… Une contradiction avec l'objectif même de la transition énergétique, se passer des énergies fossiles, qu’il est difficile d’ignorer.

Les réseaux électriques de futures générations permettront-ils d’ajuster offre et demande?

L’augmentation rapide de la production d’électricité à partir de sources d’énergies renouvelables intermittentes a un impact important sur la fiabilité et la sécurité des réseaux électriques. Rappelons qu’ils doivent en permanence et en temps réel équilibrer production et consommation. Les réseaux dits intelligents apportent en partie une réponse à ce problème mais nécessitent des investissements considérables dans les prochaines décennies.

Pourquoi les carburants synthétiques vont finir par s’imposer

La fabrication d’hydrogène vert ou décarboné, par électrolyse avec de l’électricité bas-carbone, présente de nombreux avantages par rapport aux batteries pour stocker de l’électricité. Sa transformation en carburants synthétiques offre en plus une facilité d’usage inégalée, permet d’utiliser tous les équipements et infrastructures existants, et tout cela avec une empreinte carbone nettement inférieure à celle des batteries. Il faut donc changer de paradigme et donner la priorité à l’efficacité économique et la réduction réelle des émissions de CO2 plutôt que se focaliser sur une efficacité énergétique théorique qui ne mène nulle part. Par Norbert Lartigue* Article paru dans le N°18 du magazine Transitions & Energies.

Petrole Schiste Wikimedia

Les Etats-Unis viennent tout simplement de battre leur record de production de pétrole

Les compagnies pétrolières américaines peuvent dire un grand merci à l’Arabie Saoudite et à la Russie. Les deux pays leaders du cartel baptisé Opep+ ont réussi pendant une bonne partie de l’année, au printemps et en été, à faire monter régulièrement les cours du baril de pétrole en réduisant l’offre. Une stratégie qui a fait le bonheur des producteurs américains de pétrole, notamment de pétrole de schiste, qui vont battre cette année leur record de production. Au total, les Etats-Unis devraient avoir produit en moyenne cette année environ 13 millions de barils par jour, un million de plus que l’an dernier, ce qui correspond exactement à la baisse de production de l’Arabie Saoudite depuis le printemps.

Prix de l’énergie en hausse, rénovation qui stagne: comment expliquer ce paradoxe?

En fait, il est plus facile et moins coûteux, au moins à court terme, de réduire sa consommation d'énergie pour le chauffage. C'est clairement le premier choix des ménages tant qu’une marge de manœuvre est possible et qu'ils trouvent des solutions de substitution. Investir dans de nouveaux équipements est un saut dans l'inconnu affecté par de multiples incertitudes. Il y en a sur les véritables gains énergétiques, sur l'évolution des prix de l’énergie, sur la pérennité des politiques publiques et les usines à gaz administratives des subventions et autres aides, sur les coûts d’installation et de fonctionnement, sur le manque de fiabilité des prestataires…

Les émissions chinoises de CO2 pourraient amorcer une baisse tendancielle à partir de 2024

D’après une étude de Carbon Brief, l’augmentation très rapide des capacités chinoises de production d’électricité bas carbone, renouvelables et nucléaires, et la fin de la sécheresse pourraient permettre au pays de connaître une baisse tendancielle de ses émissions de CO2 à partir de 2024. Et cela même s’il reste extrêmement dépendant du charbon et a lancé un programme massif de construction de nouvelles centrales au charbon. Mais pour la première fois, les nouvelles capacités de production décarbonées pourraient être supérieures à la progression de la demande.

La France n’est plus seule en Europe, la Suède vient d’annoncer un programme très ambitieux de construction de nouveaux réacteurs nucléaires

L’énergie nucléaire, qui permet de produire une électricité à la fois abondante et décarbonée, a connu depuis quelques années un retour en grâce assez inespéré. Pour autant, les programmes ambitieux de construction de nouvelles centrales et nouveaux réacteurs sont assez peu nombreux, en-dehors évidemment de la Chine. En Europe, le Royaume-Uni, la Finlande, la Pologne, la Tchéquie et la Slovaquie ont fait le choix du nucléaire, mais rien de comparable aux ambitions françaises. Ce n’est plus le cas aujourd’hui. La Suède vient d’annoncer son intention de construire pas moins de 10 nouveaux réacteurs.