Transitions & Energies

La Nouvelle-Calédonie malade du nickel

Il faudra attendre la fin de l’année avant que l’EPR de Flamanville fonctionne à pleine puissance

Le chantier de la construction de l’EPR de Flamanville est enfin terminé. Mais la phase de démarrage et de test en situation des équipements ne fait que commencer. Si tout se passe bien, le réacteur sera autorisé à diverger, c’est-à-dire à lancer la réaction en chaîne, dans quelques semaines et devrait ensuite commencer à monter en puissance progressivement et à injecter de l’électricité dans le réseau autour du mois d’août. La procédure qui comporte de nombreuses étapes effectuées sous le contrôle permanent de l’ASN (Autorité de sûreté nucléaire) est complexe et la réglementation encore plus... Nous sommes en France. Cela signifie qu’il est difficile d’imaginer que l’EPR puisse tourner à plein régime et fournir ses 1.650 MW au réseau avant la fin de l’année ou le début de 2025.

Paris Wikimedia Commons

Les JO 2024 permettront-ils de mieux comprendre les dangers de la température humide?

A température égale, une chaleur sèche est bien plus supportable pour le corps humain qu’une chaleur humide. A tel point, que le seuil « critique » de la température humide pour l’humain, mettant sa vie en danger était jusqu’à peu considéré comme atteint vers 35 °C de température humide. Une valeur atteinte à une température extérieure de 35 °C et 100 % taux d’humidité ou à 38 °C et 80 % d’humidité. Mais des études récentes montrent que ce seuil mortel serait beaucoup moins élevé puisqu’il se situerait plutôt vers 30-31 °C si le corps ne peut pas se refroidir rapidement. Un risque non négligeable pour les athlètes pendant les Jeux Olympiques de Paris si la température est très élevée.

La plus grande usine de capture du CO2 dans l’atmosphère est entrée en service en Islande

La start-up suisse Climeworks, pionnier de la capture directe dans l’atmosphère du carbone (DAC), a mis en service en Islande sa plus grande usine jamais construite. Baptisée Mammoth, elle permettra de capter et stocker dans le sous-sol 36.000 tonnes de CO2 par an. Cela peut sembler anecdotique, mais cette technologie pourrait s’avérer cruciale. Climeworks travaille sur trois projets aux Etats-Unis permettant chacun de capturer plus d’un million de tonnes de carbone et devrait construire également des usines au Canada, en Norvège et au Kenya.

Le G7 veut se passer de charbon d’ici 2035, on peut avoir des doutes

Les pays du G7, États-Unis, Royaume-Uni, Italie, France, Japon, Allemagne et Canada, ont conclu un accord visant à mettre fin à l'utilisation du charbon pour la production d'électricité d'ici 2035. Le charbon assure aujourd’hui environ 15% de leur mix énergétique électrique avec des différences considérables selon les pays. Le Japon et l’Allemagne en sont encore très dépendants, la France l’a presque totalement abandonné. Mais en dépit de l'augmentation importante des capacités renouvelables de production d'électricité, du remplacement des centrales à charbon par des centrales à gaz et du retour en grâce du nucléaire, on peut avoir des doutes sur la capacité des pays du G7 à respecter leur engagement.

Wall Street New York

La polémique sur la cotation principale de TotalEnergies à New York pose une question de fond

A quelle vitesse faut-il mener la transition énergétique et donc substituer des sources d’énergies bas carbone aux combustibles fossiles ? Pas assez rapidement risque d’enliser la transition car cela revient à rendre l’équation économique et la rentabilité des nouvelles sources d’énergie et leur acceptation sociale encore plus problématiques. Trop rapidement revient à détruire l’ancienne économie avant d’avoir construit la nouvelle qui ne peut pas prospérer et se développer sans les combustibles fossiles. Les carburants fossiles représentent encore 80% de l’énergie primaire consommée dans le monde et vraisemblablement encore autour de 60% en 2050… si tout se passe bien. C’est toute la question derrière l’intention de Patrick Pouyanné, le Pdg de TotalEnergies, de conforter son actionnariat américain qui n’imagine pas une fin rapide des hydrocarbures.

EDF en lice pour construire quatre réacteurs nucléaires de forte puissance en République tchèque

EDF a déposé une offre pour construire quatre réacteurs nucléaires de type EPR2 en République tchèque. Le groupe français reste en concurrence avec le sud-coréen KHNP. L'américain Westinghouse, le russe Rosatom et le chinois CGN ont été éliminés. Le vainqueur signera les contrats d’ici le 31 mars 2025 et le premier réacteur devra être opérationnel en 2036. EDF doit par ailleurs construire six autres EPR2 en France et finir les chantiers des EPR de Flamanville toujours en France, qui doit être opérationnel dans quelques semaines, et des deux EPR de Hinkley Point au Royaume-Uni qui devraient entrer en service en 2029 ou 2030. Un programme ambitieux. Reste à savoir si EDF en aura les moyens financiers et humains.

Qatar, toujours plus de GNL et toujours plus de navires pour le transporter

L’émirat qui développe à marches forcées ses capacités de production et d’exportation de Gaz naturel liquéfié (GNL), dont les besoins en Asie et en Europe ne cessent de grandir, vient de passer une commande record de 18 méthaniers géants. QatarEnergy a conclu un accord de six milliards de dollars avec le chantier naval chinois China State Shipbuilding Corporation, le plus important jamais signé dans ce domaine. Les capacités de production et d’exportation de GNL du Qatar devraient presque doubler d’ici 2030 et lui donner 25% du marché mondial.

Le marché du vélo électrique n’est plus ce qu’il était

L’euphorie du marché du vélo en général et de l’électrique en particulier n’aura pas duré longtemps. Née lors de la pandémie en réaction au risque de contamination dans les transports en commun, l’envolée des ventes de vélos neufs a reflué dès 2022. Une tendance qui s’est accélérée l’an dernier et même le marché du vélo électrique s’est tassé. C’est une conséquence de la baisse du pouvoir d’achat et du fait que les ménages ont préféré ressortir des garages et faire réparer leurs vieux vélos.

Chantier réacteur nucléaire EPR Flamanville

L’EPR de Flamanville, 17 ans après

Selon des sources internes, le chargement du combustible du premier réacteur nucléaire de 3ème génération construit en France, l’EPR de Flamanville, doit commencer le 2 mai. Un soulagement après un chantier cauchemardesque lancé en 2007 qui a accumulé les déboires, les retards et les surcoûts. La première divergence, c’est-à-dire le début de la réaction en chaîne, devrait intervenir dans le courant du mois de mai et Emmanuel Macron pourrait y assister.

Entreprises et gouvernement, duo indispensable pour réduire les émissions de CO2

Encourager les entreprises à réduire leurs émissions de CO2 et leurs profits dans le but de fournir des externalités positives est un véritable défi. Mais si les gouvernements sont trop contraignants, ils mettent en péril l’activité économique. Il faut réussir à construire une complémentarité stratégique qui permette d’atteindre les objectifs publics de réduction des émissions en facilitant les progrès et développements dans les technologies décarbonées pour les rendre moins risquées et moins coûteuses à adopter par les entreprises.