En matière de transition énergétique, les institutions européennes sont adeptes de la pensée magique. Il suffit d’inscrire dans le marbre les objectifs les plus ambitieux pour qu’ils se réalisent. Peu importe que les calendriers et les obligations imposés ne tiennent presque aucun compte des réalités techniques, économiques et sociales. C’est au tour de la transition énergétique des bâtiments d’en faire les frais. Les objectifs annoncés n’ont quasiment aucune chance d’être atteints. Comme, par exemple, réduire la consommation énergétique de tous les bâtiments d'au moins 16% d'ici 2030 et de 20 à 22% d'ici 2035. Ou rénover 16% des bâtiments non résidentiels, les moins performants, d'ici 2030 et 26% d'ici 2033...