Transitions & Energies

La consommation mondiale de pétrole va-t-elle continuer à augmenter ou enfin diminuer?

Les cours du pétrole sont repartis à la hausse depuis la fin de l’année dernière. Les prix du baril ont à nouveau dépassé les 80 dollars et ont regagné près de 20% en trois mois. Des fluctuations habituelles, mais la question de fond est de savoir si la consommation mondiale de pétrole va finir par refluer. L’Agence internationale de l’énergie, qui n’a cessé de se tromper, en est plus que jamais persuadé, et le cartel de l’OPEP (Organisation des pays exportateurs de pétrole), évidemment pas du tout.

Sûreté nucléaire, la France simplifie

Après l'avoir rejetée il y a un an, l'Assemblée nationale a finalement adopté le 19 mars par une seule voix d’écart la fusion des deux acteurs de la sûreté nucléaire, l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN), autorité indépendante créée en 2006 qui contrôle les centrales, et l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN), établissement public créé en 2001 qui réalise l'expertise technique. L’ambition du gouvernement est de « fluidifier » les prises de décision et de réduire les délais dans les processus d'expertise, d'autorisation et de contrôle.

Autoroute A43 wikimedia commons

Les Français ne veulent plus payer les péages autoroutiers

Nouvelle illustration de la difficulté grandissante pour les automobilistes à se déplacer, les Français délaissent les autoroutes pour ne plus avoir à payer les péages. C’est ce que montre un sondage réalisé le mois dernier par l’IFOP. Le péché originel remonte à la privatisation en 2006 des sociétés d’autoroute imposée envers et contre tout par Dominique de Villepin alors Premier ministre. Une décision catastrophique pour le contribuable, l'automobiliste et l'Etat. Dès 2009, la Cour des comptes jugeait que le prix de vente de 14,8 milliards d’euros était sous-évalué de 10 milliards… Et en 2014, l’Autorité de la concurrence dénonçait déjà la rentabilité hors norme des sociétés d’autoroute qui avaient mis la main sur une rente qui n’est justifiée ni par les risques pris, ni par les coûts supportés. Face aux tarifs exorbitants des péages, la seule réponse qu’il reste aujourd’hui aux automobilistes consiste à emprunter les nationales !

Ligne haute tension

RTE veut 100 milliards d’euros pour moderniser le réseau électrique français

Le Réseau de Transport d'Électricité (RTE) estime à 100 milliards d’euros les investissements nécessaires d’ici 2040 pour moderniser le réseau électrique français et l’adapter notamment à une production renouvelable intermittente qui le fragilise et aux nouveaux besoins de l’industrie, du chauffage et des transports. Le problème est qu’en matière de prévisions cela fait des années que RTE n’est pas d’une grande fiabilité. Les investissements dans le réseau étaient encore estimés à 33 milliards d’euros il y a cinq ans… Il faut donc prendre les estimations de RTE avec des pincettes ce que dit d’ailleurs la CRE (Commission de Régulation de l’Energie). Mais il y a au moins une certitude. Le réseau vieillissant avec des lignes aériennes qui ont souvent 70 ans doit impérativement être modernisé.

Réindustrialisation, décarbonation… Il ne faudrait pas oublier les entreprises de taille intermédiaire

Si la France a été capable depuis 1990 de réduire de 25% ses émissions de CO₂, elle le doit en grande partie à la désindustrialisation et aux efforts de quelques groupes industriels encore présents sur le sol national. Mais le plus facile a été fait et n’a pas apporté que des bénéfices au pays. Il faut maintenant passer impérativement à une autre phase. Etre capable de continuer à réduire les émissions tout en réindustrialisant, ce qui est une nécessité pour retrouver souveraineté et prospérité et pour réduire un déficit commercial abyssal. Cela ne peut se faire qu’avec les entreprises de taille moyenne, permettant un meilleur maillage du territoire, et par l’innovation des procédés de fabrication et une électrification massive. On en est encore très loin…