EDF a démarré pour la première fois la turbine de l’EPR de Flamanville

14 février 2020

Temps de lecture : 2 minutes
Photo : Turbine EPR Flamanville
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EDF a démarré pour la première fois la turbine de l’EPR de Flamanville

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En dépit des retards, des surcoûts, des malfaçons et des erreurs, le chantier de l’EPR de Flamanville (Manche) franchit les étapes. Pour la première fois, EDF a fait tourner avec succès la turbine du réacteur nucléaire de troisième génération.

Il n’y a pas que de mauvaises nouvelles sur le chantier de l’EPR de Flamanville (Manche). EDF a démarré pour la première fois la turbine du réacteur nucléaire. Une étape importante dans la longue et difficile marche pour mettre en service le réacteur de troisième génération.

En dépit des retards, des surcoûts, des malfaçons et des erreurs, le chantier de l’EPR de Flamanville (Manche) franchit les étapes. Samedi 8 février, pour la première fois, EDF a démarré la turbine du réacteur nucléaire de troisième génération. Le démarrage de la turbine fait partie des tests menés sur le futur réacteur. «Les équipes de l’EPR de Flamanville 3 se dirigent désormais vers la fin des essais à chaud», déclare EDF.

L’électricien a besoin de souligner les rares bonnes nouvelles sur l’avancée du chantier tant les déboires successifs sur le béton, la cuve du réacteur et des soudures essentielles ont mis à mal sa crédibilité et celle de toute la filière nucléaire française. Les atermoiements des pouvoirs publics n’ont pas non plus contribué à stabiliser l’industrie nucléaire.

Le capital confiance d’EDF

EDF a donc du présenter en décembre dernier un plan de sauvetage du nucléaire français. Mais a encore été rappelé à l’ordre par l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) sur les conditions de la fermeture cette année de la vieille centrale de Fessenheim (Alsace).

Pour en revenir à la turbine de 58 mètres de long du réacteur de Flamanville qui produira de l’électricité en utilisant la vapeur produite par le réacteur nucléaire, elle a tournée sans problème et sans vibrations anormales à 1.500 tours par minute. Ce sera la vitesse à laquelle elle fonctionnera quand la centrale sera mise en service. Le chargement du combustible dans le réacteur est toujours prévu fin 2022 et sa mise en service devrait intervenir au début de l’année 2023. .

Mais il est dit que ce qui se passe à Flamanville ne sera jamais un long fleuve tranquille. Quelques jours avant le test, EDF avait relevé une anomalie sur un des deux réacteurs plus anciens en fonction à Flamanville. Il s’agissait d’un défaut sur une carte électronique qui permet de surveiller le fonctionnement d’une baie du contrôle commande. La carte a été remplacée en 60 heures et elle aurait dû l’être en 24 heures… C’est pourquoi l’événement a été déclaré en anomalie. Rien de problématique, mais EDF a aujourd’hui perdu une bonne partie du capital de confiance que l’entreprise publique avait dans le passé et le regagner sera difficile.

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