Transitions & Energies

Creuser des mines au fond des océans, nouvelle frontière industrielle


L’ONG Greenpeace dénonce dans un rapport de trente pages en date du 3 juillet les dangers que ferait peser sur le «plus important écosystème de la planète» l’exploitation de mines au fond des océans. Pour l’instant, il n’existe aucune mine au fond des océans. Mais 29 licences d’exploration ont été concédées par un organisme des Nations Unies, l’Autorité internationale des fonds marins (ISA), a un certains nombre de pays dont la Chine, la Corée du sud, le Royaume-Uni, la France, l’Allemagne et la Russie. Ces licences  couvrent de vastes étendues dans le Pacifique, l’Atlantique et l’Océan Indien qui représentent 1,3 million de kilomètres carrés.

Plusieurs Etats pourraient confier prochainement à des entreprises privées des opérations d’exploration du potentiel minier du fond des océans. L’objectif est avant tout de trouver et éventuellement ensuite d’exploiter des gisements de métaux rares et de terres rares comme le cobalt, le lithium…

Pour Greenpeace, cela pourrait avoir des conséquences désastreuses pour la vie maritime, détruire le fond des océans qui est assez mal connu et libérer des gaz à effet de serre. «L’exploitation minière en eau profonde pourrait [libérer] le carbone stocké dans les sédiments d’eau profonde en perturbant les processus qui aident à «récupérer» le carbone et à le livrer à ces sédiments», écrit Greenpeace.

A l’inverse, les promoteurs de ces explorations soulignent qu’ils cherchent des matériaux essentiels à la transition énergétique, à la fabrication de batteries et de panneaux photovoltaïques. Ils ajoutent qu’exploiter des mines au fond des océans est moins dangereux pour l’environnement et pour les travailleurs que la plupart des exploitations minières existant aujourd’hui  sur la croute terrestre.

La rédaction