Transitions & Energies

Les barrages français à un niveau historique de remplissage


Les barrages atteignent cet hiver en France un niveau de remplissage «quasi historique» indique EDF. C’est une très bonne nouvelle puisque cela permettra de faire face plus facilement à d’éventuels pics de froid et donc de consommation électrique.

Les barrages atteignent cet hiver en France un niveau de remplissage «quasi historique» indique EDF. C’est une très bonne nouvelle puisque cela permettra de faire face plus facilement à d’éventuels pics de froid et donc de consommation électrique.

«On a commencé avec une année sèche au début [en 2019] et depuis trois mois on a des apports importants, sous forme de neige dans les barrages d’altitude, mais aussi il y a eu beaucoup d’eau sur les barrages de moyenne altitude» souligne Marc Ribière, à la tête de la direction «Optimisation amont-aval et trading» d’EDF. «On a quasiment pour la saison un niveau de stock historique, environ 20% au-dessus de la moyenne pour un mois de janvier», soit «une forte opportunité (…) pour faire face à des vagues de froid pouvant arriver tardivement», a-t-il ajouté.

La consommation d’électricité est logiquement fortement corrélée en France en hiver aux températures. Ainsi, 1°C en moins représente 2.400 MW de consommation en plus. Le parc hydraulique français, essentiellement les barrages, représente une puissance théorique de 14.000 MW «mobilisables en quelques minutes» explique Marc Ribière. Contrairement aux autres renouvelables, éolien et solaire, la puissance hydroélectrique n’est pas aléatoire. Elle est intermittente puisqu’elle ne peut pas être permanente mais elle peut être disponible à la demande contrairement au vent et au soleil.

Capacité de production réduite en 2022 et 2023

«Le passage à l’hiver, on s’y prépare des mois avant», souligne Marc Ribière, mentionnant la programmation des maintenances hors périodes hivernales. «La semaine prochaine, les températures devraient descendre en dessous de la normale de saison et on est confiant», ajoute-t-il. Sa tâche devrait devenir plus compliquée dans les prochaines années, notamment en 2022 et 2023, quand l’arrêt des centrales à charbon, la fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim et les retards de l’EPR de Flamanville réduiront la capacité de production d’électricité en France. Celle-ci suffira normalement tout juste à couvrir la demande hivernale a d’ores et déjà indiqué le gestionnaire du réseau de transport d’électricité (RTE). Toutefois, après 2023, la sécurité d’approvisionnement devrait s’améliorer, selon RTE. Elle sera assurée par l’EPR de Flamanville et le développement des énergies renouvelables, notamment l’entrée en service de parcs éoliens en mer plus puissants que les parcs terrestres.

La rédaction