Transitions & Energies
Car diesel tank cap

Les français regrettent déjà leur diesel


Selon une enquête d’opinion réalisée par le magazine spécialisé l’Argus publiée mercredi 22 mai, les Français restent attachés à leurs voitures à moteur diesel. Plus surprenant encore, 70% des automobilistes interrogés qui ont acheté une voiture à moteur à essence au cours des trois dernières années regrettent leur choix! Pas moins de 28,8% des propriétaires de modèle à essence se disent prêts à revenir au diesel et 20% envisagent d’acheter un modèle hybride, ou électrique.

Les possesseurs de véhicules à essence se plaignent plus particulièrement de la consommation de ces modèles sensiblement supérieure aux véhicules diesels même si les moteurs à essence polluent moins et émettent moins de particules fines.

La raison de la consommation supérieure d’un moteur essence par rapport à un moteur diesel à performance égale tient tout simplement à la quantité d’énergie plus importante dans un litre de carburant diesel que dans un litre de carburant essence. Du coup, les écarts de consommation sont en moyenne de l’ordre de 20% entre les deux motorisations.

Les ventes de voitures diesel ont fortement baissées depuis 2014. Depuis le «dieselgate», la découverte que le constructeur Volkswagen avait installé un logiciel dans ses moteurs diesel pour truquer les tests de consommation et de pollution, et depuis la diminution des avantages fiscaux donnés au diesel. En France, les voitures diesel avaient atteint des records avec près de 80% du marché en 2008. Entre janvier et avril 2019, seuls 34% des voitures neuves vendues en France avaient une motorisation diesel.

Si les conducteurs regrettent leurs anciennes voitures, il est difficile tout de même d’imaginer que les ventes de voitures diesel vont repartir à la hausse. Notamment parce que dans un futur proche, ils seront interdits de circulation dans les grandes agglomérations comme Paris et parce que leur valeur à la revente est incertaine et a considérablement baissé au cours des dernières années. Il faut être un très gros rouleur pour rentabiliser aujourd’hui l’achat d’un tel véhicule.

 

 

La rédaction