Transitions & Energies
finance verte Luxembourg

La finance verte a encore du chemin à faire


Si les « fonds verts » se multiplient, le manque de financement reste le premier obstacle à la transition énergétique selon le cabinet d’audit et de conseil Mazars. Il constate dans un récent rapport que de nombreux acteurs financiers conservent une attitude conservatrice à l’égard des investissements « verts », liés à la transition énergétique et au développement durable. Il y a clairement un décalage entre le monde financier et celui de l’industrie et des services.

Pour réaliser cette étude, Mazars a interrogé 270 dirigeants et décideurs sur leurs intérêts et leurs actions en lien avec la transition énergétique. Il en ressort que si la majorité des entreprises (57%) placent la transition énergétique parmi leurs priorités, elles annoncent dans un même temps manquer de ressources pour initier de tels projets : seuls 29% des PME et 53% des grands groupes disent pouvoir financer leur propre transition. Car dans le même temps, 54% des investisseurs ne voient pas l’intérêt d’investir dans les actifs bas carbone et 64% des acteurs financiers n’en font pas une priorité.

Le problème est logiquement plus criant pour les PME dont 71% ont indiqué éprouver des difficultés à dégager des ressources financières pour lancer des projets de transition énergétiques contre 47% des grands groupes.

La frilosité des investisseurs interrogés par Mazars (fonds, gestionnaires d’actifs, banques,assurances, etc…) est frappante. Ils semblent conscients de l’enjeu énergétique (80% considèrent qu’ils ont un rôle à jouer) mais ne souhaitent pourtant pas risquer d’investir dans de tels projets… Ainsi 54% des investisseurs ne voient pas d’intérêt à investir dans des actifs bas carbone. Mais ils sont 80% à continuer à investir dans les énergies fossiles, considérant qu’elles offrent toujours des rendements élevés!

La rédaction