Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Tandis que l’indice Standard & Poor’s 500 a progressé de plus de 13% au premier trimestre 2019, sa meilleure performance depuis dix ans, les entreprises du secteur de l’énergie présentes dans le S&P 500 ont fait encore mieux : + 16,2% en moyenne ! Les vingt plus grosses capitalisations du secteur, présentes dans l’indice, ont même franchi la barre des 20% de hausse en moyenne, entre janvier et mars 2019, avec des pointes à 40% de valorisation pour Devon Energy et Chesapeake Energy, deux producteurs de gaz et de pétrole américains indépendants, respectivement premier et troisième de leur marché. La hausse du prix du pétrole brut n’est pas étrangère à cette flambée des cours des actions des entreprises du secteur de l’énergie. ExxonMobil a également vu son cours progresser de 20% quand Shell et Total n’ont gagné “que” 10% de capitalisation boursière en moins de cent jours..
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Dix moyens d’accélérer la transition énergétique
Le cabinet Rystad Energy vient de publier à l’occasion de la COP28 un catalogue de dix moyens permettant d'accélérer la transition énergétique. 1) Doper le développement des renouvelables, 2) Redoubler d'efforts en matière d'efficacité énergétique, 3) Prendre des mesures significatives pour réduire les émissions de méthane, 4) Faire monter les prix de la tonne de carbone, 5) Augmenter les investissements dans les technologies vertes, 6) Optimiser le fonctionnement des réseaux électriques, 7) Embrasser l'électrification du transport routier, 8) Réduire, réutiliser, recycler, 9) Arrêter les subventions inefficaces et inutiles aux combustibles fossiles, 10) Éviter que les tensions commerciales n'entravent les progrès.
Vu des Émirats arabes unis, une COP28 sous le signe du pétrole
Sans la rente pétrolière, le modèle économique, social et politique des Émirats arabes unis, hôtes de la COP28, s’effondrerait. Les recettes provenant des hydrocarbures assurent 80% des dépenses publiques des sept émirats (Abou Dabi, Ajman, Charjah, Dubaï, Fujaïrah, Ras el Khaïmah et Oumm al Qaïwaïn)… Une contradiction avec l'objectif même de la transition énergétique, se passer des énergies fossiles, qu’il est difficile d’ignorer.
La Chine et l’Inde ne veulent pas entendre parler de la taxe carbone européenne aux frontières
La nouvelle taxe carbone européenne aux frontières sur les importations d'acier, de ciment, d'aluminium, d'engrais, d'électricité et d'hydrogène est entrée depuis quelques semaines dans une phase dite de transition. Les importateurs doivent maintenant déclarer quelles sont les émissions de CO2 liées aux productions en question. Non seulement les doutes existent sur l’efficacité, les augmentations de prix inévitables qu’elle va entraîner et surtout sur les failles de cette taxe, mais elle suscite une opposition grandissante de plusieurs pays importants dont la Chine et l’Inde.