La capture et le stockage de carbone, futurs moteurs de la croissance mondiale ? C’est l’opinion défendue par le Global CCS Institute… dont la mission est justement de promouvoir ces technologies. À la clef, des dizaines de millions de créations d’emplois et des centaines de milliers de milliards “d’avantages économiques”, par rapport au statu quo, à savoir, ne rien faire. le Global CCS Institute pointe du doigt en particulier l’Asie où les centrales à charbon émettent à elles seules un tiers du CO2 mondial lié à l’énergie. Un CO2 “facile à capter”, puisqu’il suffit de le récupérer à la sortie des chaudières ! Le captage du CO2, aujourd’hui présenté comme extrêmement coûteux (100 dollars la tonne !) pourrait chuter à 20 dollars s’il fait partie intégrante du processus de production d’énergie. On expérimente même des centrales au gaz dans lesquelles le captage du carbone est intégré au cycle de combustion, réduisant les émissions à zéro…
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La polémique sur la cotation principale de TotalEnergies à New York pose une question de fond
A quelle vitesse faut-il mener la transition énergétique et donc substituer des sources d’énergies bas carbone aux combustibles fossiles ? Pas assez rapidement risque d’enliser la transition car cela revient à rendre l’équation économique et la rentabilité des nouvelles sources d’énergie et leur acceptation sociale encore plus problématiques. Trop rapidement revient à détruire l’ancienne économie avant d’avoir construit la nouvelle qui ne peut pas prospérer et se développer sans les combustibles fossiles. Les carburants fossiles représentent encore 80% de l’énergie primaire consommée dans le monde et vraisemblablement encore autour de 60% en 2050… si tout se passe bien. C’est toute la question derrière l’intention de Patrick Pouyanné, le Pdg de TotalEnergies, de conforter son actionnariat américain qui n’imagine pas une fin rapide des hydrocarbures.
Qatar, toujours plus de GNL et toujours plus de navires pour le transporter
L’émirat qui développe à marches forcées ses capacités de production et d’exportation de Gaz naturel liquéfié (GNL), dont les besoins en Asie et en Europe ne cessent de grandir, vient de passer une commande record de 18 méthaniers géants. QatarEnergy a conclu un accord de six milliards de dollars avec le chantier naval chinois China State Shipbuilding Corporation, le plus important jamais signé dans ce domaine. Les capacités de production et d’exportation de GNL du Qatar devraient presque doubler d’ici 2030 et lui donner 25% du marché mondial.
L’intelligence artificielle a un sérieux problème: l’énergie
L’intelligence artificielle (IA) est paradoxale. Elle offre des progrès considérables dans une multitude d’activités humaines allant des technologies de l’information en passant par la santé, l’industrie ou l’agriculture et des risques, tout aussi considérables, pour l’avenir de l’espèce humaine. Mais il y a une facette de l’IA qui est totalement négligée, c’est celle de la consommation exponentielle d’électricité que nécessite une technologie construite sur des puissances de calcul et des bases de données toujours plus gigantesques. Selon certaines estimations, l’IA pourrait représenter entre un cinquième et un quart de la demande totale d’électricité aux Etats-Unis en 2030…