<i class='fa fa-lock' aria-hidden='true'></i> Rien ne se perd, tout se transforme: la vraie nature de l’énergie

16 mai 2020

Temps de lecture : 2 minutes
Photo : Forêt Corse
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Rien ne se perd, tout se transforme: la vraie nature de l’énergie

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Au-delà de sa réalité quotidienne faite de factures, de taxes, du prix du litre de carburant, l’énergie a un rôle fondamental que parfois nous perdons de vue. Cela est vrai sur le plan de la physique pure comme dans la vie des civilisations humaines… À partir du moment où le monde qui nous entoure change, […]

Au-delà de sa réalité quotidienne faite de factures, de taxes, du prix du litre de carburant, l’énergie a un rôle fondamental que parfois nous perdons de vue. Cela est vrai sur le plan de la physique pure comme dans la vie des civilisations humaines…

À partir du moment où le monde qui nous entoure change, de l’énergie entre en jeu. Une variation de température consomme ou restitue de l’énergie. Un changement d’état de la matière – gazeux, liquide, solide – utilise ou restitue de l’énergie. Un changement de vitesse d’un corps consomme de l’énergie. Changer une forme nécessite de l’énergie. Toucher à la composition des atomes fait intervenir de l’énergie.

L’humanité utilise toujours plus d’énergie pour alimenter des machines pour extraire, transformer, travailler et déplacer les ressources minérales ou biologiques qui composent les objets de toute nature qui nous font vivre. Cela est vrai de notre alimentation, du monde numérique, des immeubles, des voitures, des navires, des avions, des usines, des champs, des infrastructures…

Nous utilisons toujours plus d’énergie pour faire fonctionner nos machines à transporter (automobiles, camions, bus, trains, avions, bateaux, fusées) et pour les construire. Nous utilisons de plus en plus d’énergie pour chauffer ou refroidir les espaces isolés du monde extérieur, les bâtiments, que nous avons construits et dans lesquels nous vivons. L’économie peut se résumer en simplifiant, capitaliste ou pas, à un système de transformation des ressources. Elle prend dans la nature des minéraux, des végétaux, des gaz, des liquides… pour en faire autre chose qui corresponde en général à un besoin. Toute transformation utilise de l’énergie.

Sur le plan purement physique, l’énergie a une caractéristique majeure. Elle ne peut ni se créer, ni se détruire, juste se transformer. Pour augmenter l’énergie dans un système, il faut que cette énergie vienne de l’extérieur. Un moteur ne « crée » pas d’énergie mécanique, il transforme en énergie mécanique (et surtout en chaleur) une énergie chimique préexistante (celle du carburant) qui lui est apportée de l’extérieur. Dans le même esprit, le carburant n’est pas apparu spontanément dans le sol, mais il vient de la transformation pendant des millions d’années d’une énergie solaire ancienne stockée par les plantes qui se sont décomposées.

Comme la physique ne permet pas de créer de l’énergie, les hommes ne peuvent que transformer pour leur usage l’énergie se trouvant déjà dans la nature : des matières que nous faisons brûler (bois, pétrole, charbon, gaz), des noyaux fissiles que nous faisons exploser (uranium), des rayonnements que nous captons (soleil) et des mouvements déjà présents (vent, marées, chutes d’eau) que nous récupérons… Quant à l’électricité ou l’hydrogène, elles ne sont pas des sources d’énergie, juste une manière plus commode d’utiliser une autre énergie déjà présente dans la nature. Ainsi, les hommes ne peuvent pas « consommer » plus d’énergie que ce qui se trouve dans la nature. Telle est la vraie nature de l’énergie.

Léon Thau

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