Transitions & Energies
Ferme solaire en Australie

Au premier semestre, les investisseurs ont privilégié le solaire à l’éolien


En atteignant 174 milliards de dollars, les investissements dans les renouvelables dans le monde ont atteint un niveau record pour les six premiers mois de l’année pour une période comparable. Mais cette performance est à relativiser. La progression n’est que de 1,8% par rapport à la même période de 2020 marquée par le pic de la pandémie dans le monde. Autre enseignement, tous les renouvelables ne connaissent pas le même développement. Le solaire bénéficie d’une forte croissance tandis que l’éolien recule.

Selon les données de l’organisme de recherche BloombergNEF, lors des six premiers mois de l’année, 174 milliards de dollars (environ 141 milliards d’euros) ont été investis dans les énergies renouvelables (hydraulique, éolien, solaire, géothermie, biomasse). Il s’agit bien d’un niveau record mais avec une progression limitée de 1,8% par rapport à la même période de 2020 marquée par le pic de la pandémie de Covid-19 dans le monde. Autre illustration d’une performance assez faible, ces investissements sont inférieurs de 7% à ceux enregistrés lors du deuxième trimestre de 2020.

«Le secteur de l’énergie renouvelable a contrecarré les conséquences de la pandémie par rapport à d’autres secteurs de l’économie énergétique, qui fait preuve d’une extrême volatilité» a estimé le directeur de l’analyse de Bloomberg NEF Albert Cheung.

Projets massifs de parcs solaires aux Etats-Unis et en Chine

Il faut souligner des disparités entre sources d’énergies renouvelables et plus particulièrement entre l’éolien et le solaire. C’est ce dernier qui connait la croissance la plus spectaculaire. Les investissements dans le secteur ont crû de 9% pour atteindre 78,9 milliards de dollars. Les projets massifs de parcs solaires lancés en Chine et aux Etats-Unis y ont largement contribué.

En revanche, l’éolien est en forte baisse, de 32%, à 58 milliards de dollars contre 85 milliards au premier semestre l’an dernier. L’éolien marin est le plus affecté avec un recul de 56%. Il s’explique notamment par la forte baisse des subventions accordées en Chine à ce type de projets.

Par rapport au premier semestre 2020, «une hausse de 1,8 % n’a rien de phénoménal», a reconnu Albert Cheung. «Il doit y avoir une accélération immédiate des investissements si l’on veut véritablement atteindre l’objectif zéro émission».

La rédaction