Transitions & Energies
Pétrolier

Nous ne sommes pas prêts de manquer de pétrole


La demande mondiale de pétrole pourrait être légèrement inférieure cette année aux prévisions, notamment à cause d’une demande plus faible des pays en développement. Dans son dernier rapport, l’Agence Internationale de l’Energie (IEA) réduit de 90.000 barils par jour à 1,3 million de barils sa prévision de l’augmentation de la demande de pétrole dans le monde en 2019. Cela est notamment lié au ralentissement de la croissance économique au Brésil, en Chine, au Nigéria, en Corée du sud et au Japon. Une évolution qui pourrait être accentuée par une guerre commerciale entre les Etats-Unis et la Chine.

Cela s’est  déjà traduit par un surplus de pétrole au cours des premiers de l’année de 0,7 million de barils par jour qui est en train de disparaitre ce qui explique la remontée des cours du baril depuis plusieurs semaines. La production a baissé à 99,3 millions de barils par jour en avril 2019.

L’IEA souligne les incertitudes grandissantes du côté de l’offre avec la baisse sensible de la production de pays comme le Venezuela, la Libye et l’Iran et les risques grandissants dans le Golfe persique. Elle explique également que la contamination du pipeline russe Druzhba a créé une certaine méfiance sur la qualité du pétrole russe. Pour autant l’IEA anticipe une croissance de la production par les pays non OPEP de 1,9 million de barils par jour cette année.

En fait, les «péripéties» économiques et géopolitiques du moment ne remettent pas en cause la tendance de fond qui est à la fois une demande qui continue à croître de pétrole dans le monde et une production qui fait de même.

Il est même assez facile d’imaginer que si le Venezuela, la Libye et l’Iran pouvaient produire du pétrole à la hauteur de leur potentiel le déséquilibre entre l’offre et la demande serait important et ferait chuter les prix… ce qui doperait la demande. Le monde n’est pas prêt de manquer de pétrole ni de consommateurs avides d’or noir.

 

 

 

 

La rédaction