Transitions & Energies

Comment Tesla a perdu sa magie

Nous sommes toujours et pour longtemps encore dans l’âge de la vapeur

Jusqu’à aujourd’hui, les transitions énergétiques n’en ont jamais vraiment été. Les nouvelles sources d’énergie et nouvelles technologies se sont ajoutées à celles existantes mais ne les ont jamais totalement remplacées. Ainsi, en dépit de l’essor ininterrompu des carburants fossiles depuis deux siècles, le bois est encore utilisé comme combustible presque partout dans le monde. Et même si les machines à vapeur et les locomotives et navires à vapeur ont disparu des voies de chemin de fer et des océans, les turbines à vapeur restent essentielles… Elles offrent une technologie indispensables pour convertir l'énergie thermique en énergie mécanique et en énergie électrique. Et cela n’est pas prêt de s’arrêter... même avec la fusion nucléaire.

Les deux EPR de Taishan Chine

EDF à quitte ou double

L’énergéticien public devrait être le fer de lance de la politique de transition énergétique du pays et mener avec efficacité et ambition le programme de construction de nouveaux réacteurs nucléaires EPR2. Mais l’entreprise a été considérablement affaiblie financièrement comme humainement par deux décennies d’injonctions contradictoires des gouvernements successifs... et rien n'a changé. Le ministre de l’Economie, Bruno Lemaire, somme EDF à la fois de réviser à la baisse les tarifs d’électricité négociés avec les entreprises et de tenir les coûts et les délais de construction des nouveaux réacteurs. Mais il n’a toujours pas de solution pour les financer et un retard qui ne cesse de grandir sur la Programmation pluriannuelle de l'énergie [PPE] qui doit acter la relance du nucléaire. Sans parler de l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) qui prend son temps avec les procédures administratives de consultation du public... et retarde encore de quelques semaines la mise en service du « fameux » EPR de Flamanville. Le problème, ce n’est pas EDF mais l’Etat!

L’agenda vert européen peut conduire à la désintégration de l’Europe

Le nouvel agenda vert européen (Green new deal), présenté en fanfare il y a près de trois ans par la Commission européenne, est devenu une des causes majeures du déclin économique et social de l’Europe. Il revient à se donner des objectifs de décarbonation inatteignables, sans vouloir en mesurer les conséquences économiques, financières et sociales et en multipliant les contraintes infligées aux populations et aux entreprises. Cela est encore plus flagrant quand depuis trois ans l’environnement international géopolitique, commercial et financier ne cesse de se dégrader. C’est ce que montre un rapport récent et alarmant de l’Ifri (Institut français des relations internationales). Il met en garde contre « le scénario d'une Europe en voie de désintégration… ».

RTE va devoir totalement réviser ses scénarios pour 2050

Si le déclin économique et l’appauvrissement de la France se poursuivent et s’accélèrent, cela se traduira dans les prochaines années et décennies par une moindre consommation d’énergie et surtout d’électricité. Une destruction de la demande des entreprises comme des particuliers par les prix que nous voyons se produire sous nos yeux… Les régions du monde dynamiques consomment de plus en plus d’énergie, nous de moins en moins pour de bonnes (gains d’efficacité) et de mauvaises raisons (pertes de compétitivité et de productivité). Les doutes grandissent du coup sur l’ampleur de l’électrification des usages qui devrait être la pierre angulaire de la transition énergétique, dans l’industrie, les transports et le chauffage. RTE va devoir en tenir compte, à moins qu’il y ait un sursaut en matière d’investissements, de productivité et de réindustrialisation… On peut toujours rêver.

Tesla dans la neige

Pourquoi les batteries lithium-ion ne fonctionnent pas bien à basse température

Sans les batteries lithium-ion, la quasi-totalité de de nos équipements électroniques et véhicules électriques ne fonctionneraient pas. Elles permettent de stocker une grande quantité d’électricité mais présentent des inconvénients non négligeables. Notamment, elles fonctionnent beaucoup moins bien quand les températures baissent ou sont très élevées et présentent alors de sérieux risques d’incendie.

La consommation mondiale de pétrole va-t-elle continuer à augmenter ou enfin diminuer?

Les cours du pétrole sont repartis à la hausse depuis la fin de l’année dernière. Les prix du baril ont à nouveau dépassé les 80 dollars et ont regagné près de 20% en trois mois. Des fluctuations habituelles, mais la question de fond est de savoir si la consommation mondiale de pétrole va finir par refluer. L’Agence internationale de l’énergie, qui n’a cessé de se tromper, en est plus que jamais persuadé, et le cartel de l’OPEP (Organisation des pays exportateurs de pétrole), évidemment pas du tout.