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Le Brexit aura des conséquences sur les échanges d’électricité entre la France et le Royaume-Uni


C’est une conséquence plutôt inattendue du Brexit. Le retrait du Royaume-Uni de l’Union européenne aura un impact sur l’interconnexion électrique France-Angleterre.

Le réseau électrique français est interconnecté avec celui de six pays européens: la Grande-Bretagne, la Belgique, l’Allemagne, l’Italie, l’Espagne et la Suisse qui n’est pas dans l’Union Européenne. Ces interconnexions ont une très grande importance pour la sécurité des réseaux et également sur le plan économique en permettant à certains pays de vendre de l’électricité en surplus à d’autres. Cette interconnexion permet, par exemple, de compenser immédiatement ou presque, la défaillance d’un équipement de production ou de transport d’électricité en faisant appel aux capacités des pays voisins. L’interconnexion permet aussi de faire face aux pics de demande ou pour les pays ayant une production importante provenant de renouvelables à l’absence de vent (éolien) et de soleil (solaire).

Les réseaux français et britannique sont reliés par un câble à courant continu d’une capacité de 2000 MW. Pour donner un ordre d’idée, une centrale nucléaire comme Fessenheim avec deux réacteurs produit à pleine charge 1800 MW.

A compter de la date effective du Brexit, les allocations de capacité entre la France et l’Angleterre ne répondront plus aux même règles et devraient être moindres. Les opérateurs installés au Royaume-Uni cesseront alors de participer à la plateforme unique européenne d’interconnexion.

Les gestionnaires des réseaux RTE et National Grids interconnexions ont donc décidé d’établir de nouvelles règles plus restrictives d’accès à l’interconnexion électrique France-Angleterre qui entreront en vigueur au moment du Brexit. Schématiquement, elles se présenteront sous la forme d’enchères et plus de mises à dispositions réciproques de production d’électricité et de capacités de réseaux en fonction des besoins.

La rédaction