La France a presque abandonné la surgénération, l’avenir du nucléaire

Les programmes de recherche en France sur les réacteurs nucléaires de 4e génération étaient parmi les plus avancés avant d’être sabordés. Par Lionel Jospin, qui a fait fermer le réacteur Superphénix quelques temps après qu’il ait commencé à fonctionner de manière satisfaisante, et par Emmanuel Macron, qui a abandonné en catimini en août 2019 le programme Astrid. L’avenir du nucléaire est pourtant avec les réacteurs dits à neutrons rapides permettant la surgénération et l’utilisation des déchets nucléaires existants. Ils permettent ainsi de boucler le cycle du combustible. La France a ainsi aujourd’hui suffisamment de plutonium et d’uranium appauvri pour faire fonctionner pendant des milliers d’années un parc de réacteurs de 4e génération. Mais elle a presque totalement perdu son avance technologique. Par Dominique Grenêche. Article paru dans le numéro 14 du magazine Transitions & Energies.