Transitions & Energies

Les émissions cachées des mines de charbon allemandes

Innovation verte: un déclin qui interroge

Centrale nucléaire de Dampierre-en-Burly

Nucléaire français: entre les paroles et les actes

En février 2022, Emmanuel Macron a annoncé, après une volte-face spectaculaire, la relance d’un grand programme nucléaire en France. Un peu plus de deux ans plus tard, où en sommes-nous ? Lorsqu’en 1973, le Premier ministre Pierre Messmer a présenté son plan pour électrifier le pays majoritairement avec de l’énergie nucléaire, il a donné la direction, la vision, le rythme d’installation et l’organisation ainsi que les financements pour y parvenir. Nous en sommes loin. Par Loïk le Floch-Prigent. Article paru dans le numéro 20 du magazine Transitions & Energies.

Les batteries thermiques pourraient offrir une solution tant attendue au stockage massif de l’électricité

Méconnu, le stockage thermique de l’électricité offre pourtant un potentiel considérable. Il est beaucoup moins coûteux et plus facile et rapide à mettre en œuvre que les batteries lithium-ion, les barrages ou la production d’hydrogène bas carbone par électrolyse. Reste à vaincre un déficit de notoriété et d’intérêt dans un environnement marqué par les annonces incessantes et souvent douteuses de percées scientifiques et de ruptures technologiques imminentes.

Electricité: production surabondante, prix en forte baisse, sauf pour les consommateurs

A la suite d’un parfait alignement des planètes, les prix de l’électricité sont retombés au cours des dernières semaines à leurs niveaux d’avant la crise de 2022 et même en-dessous. Les températures sont anormalement douces, la demande d'énergie en général et d’électricité en particulier reste déprimée et dans le même temps la production nucléaire et renouvelable s’est fortement redressée et est devenue largement excédentaire. Au point que les exportations d’électricité atteignent des niveaux records. Mais les consommateurs français, entreprises comme particuliers, n’en profitent pas vraiment.

Metro Paris station Etoile wikimedia commons

Pourquoi prendre le métro nous expose à davantage de particules fines

Lors des alertes liées à des niveaux élevés de pollution aux particules fines, les pouvoirs publics incitent la population à prendre les transports en commun, notamment en Île-de-France, et restreignent la circulation automobile. Problème, dans les transports en commun en général et plus particulièrement dans le métro, le niveau de particules fines est particulièrement élevé.

La CRIM ne paye pas !

Le ministère de l’Economie et des Finances espérait récupérer au moins 4,3 milliards d’euros l’an dernier en taxant les superprofits des énergéticiens. Il prenait ses désirs pour la réalité. La Contribution sur la Rente InfraMarginale ou CRIM n’a au final rapporté que 330 millions recettes fiscales, un trou de 4 milliards d’euros dans le budget de l’Etat… Et pourtant, l’échec était plus que prévisible.

Bientôt, de l’énergie géothermique illimitée? En Islande, le projet fou d’un tunnel creusé dans un volcan

Le potentiel de la géothermie est considérable et a longtemps été négligé ou sous-estimé. C’est une source d’énergie quasiment inépuisable, renouvelable, décarbonée et présente, pour la géothermie de faible profondeur, presque sur toute la surface de la terre. Certains pays ont même un potentiel géothermique immense comme l’Islande qui va aller chercher directement via un tunnel l’énergie de la chambre magmatique d’un volcan.

Atmosphere Wikimedia

Net Zéro, nucléaire: les promesses n’engagent que ceux qui les reçoivent

La méthode qui consiste à définir des objectifs sans savoir s’il est possible de les atteindre, voire de s’en approcher, est une garantie de l’échec. Elle est malheureusement aujourd’hui presque devenue la norme en matière d’énergie. Que ce soit l’objectif Net Zéro d’émissions de gaz à effet de serre d’ici 2050 ou le triplement de la production d’électricité nucléaire dans le monde, toujours d’ici 2050. Par Éric Leser. Article paru dans le numéro 20 du magazine Transitions & Energies.

Nous sommes toujours et pour longtemps encore dans l’âge de la vapeur

Jusqu’à aujourd’hui, les transitions énergétiques n’en ont jamais vraiment été. Les nouvelles sources d’énergie et nouvelles technologies se sont ajoutées à celles existantes mais ne les ont jamais totalement remplacées. Ainsi, en dépit de l’essor ininterrompu des carburants fossiles depuis deux siècles, le bois est encore utilisé comme combustible presque partout dans le monde. Et même si les machines à vapeur et les locomotives et navires à vapeur ont disparu des voies de chemin de fer et des océans, les turbines à vapeur restent essentielles… Elles offrent une technologie indispensables pour convertir l'énergie thermique en énergie mécanique et en énergie électrique. Et cela n’est pas prêt de s’arrêter... même avec la fusion nucléaire.

Les deux EPR de Taishan Chine

EDF à quitte ou double

L’énergéticien public devrait être le fer de lance de la politique de transition énergétique du pays et mener avec efficacité et ambition le programme de construction de nouveaux réacteurs nucléaires EPR2. Mais l’entreprise a été considérablement affaiblie financièrement comme humainement par deux décennies d’injonctions contradictoires des gouvernements successifs... et rien n'a changé. Le ministre de l’Economie, Bruno Lemaire, somme EDF à la fois de réviser à la baisse les tarifs d’électricité négociés avec les entreprises et de tenir les coûts et les délais de construction des nouveaux réacteurs. Mais il n’a toujours pas de solution pour les financer et un retard qui ne cesse de grandir sur la Programmation pluriannuelle de l'énergie [PPE] qui doit acter la relance du nucléaire. Sans parler de l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) qui prend son temps avec les procédures administratives de consultation du public... et retarde encore de quelques semaines la mise en service du « fameux » EPR de Flamanville. Le problème, ce n’est pas EDF mais l’Etat!

L’agenda vert européen peut conduire à la désintégration de l’Europe

Le nouvel agenda vert européen (Green new deal), présenté en fanfare il y a près de trois ans par la Commission européenne, est devenu une des causes majeures du déclin économique et social de l’Europe. Il revient à se donner des objectifs de décarbonation inatteignables, sans vouloir en mesurer les conséquences économiques, financières et sociales et en multipliant les contraintes infligées aux populations et aux entreprises. Cela est encore plus flagrant quand depuis trois ans l’environnement international géopolitique, commercial et financier ne cesse de se dégrader. C’est ce que montre un rapport récent et alarmant de l’Ifri (Institut français des relations internationales). Il met en garde contre « le scénario d'une Europe en voie de désintégration… ».