« L’acceptabilité citoyenne, variable décisive de toute trajectoire de transition »

Dans une étude importante publiée le 9 octobre, l’Institut Montaigne fait un constat très critique de la façon dont est menée la transition énergétique dans les transports en France. Sa conclusion est évidente, sauf depuis des années pour les pouvoirs publics et les militants dogmatiques, si elle se traduit par un appauvrissement et une stigmatisation des populations les plus modestes, elle n’a aucune chance de réussir. Et ce n’est pas une question de rejet de la transition par principe, qui n’existe pas ou peu, mais de conséquences économiques et sociales. « L’injonction à changer sans possibilité de le faire provoque un sentiment d’injustice, voire de colère… », souligne l’étude. L’Institut alerte d’ailleurs sur « le risque » de provoquer une poussée de mécontentement, comme ce fut le cas lors du mouvement des Gilets jaunes. L’étude préconise pour « réussir la transition des mobilités d’abord d’en réviser le calendrier d’action, en replaçant l’investissement dans l’offre avant les restrictions sur la demande ».